samedi 22 décembre 2007

Cher Père Noël

Vous vous rappelez de ma voisine? Celle qui a passé l'été à crier après sa fille qui elle-même passait ses journée sur la terrasse à crier sous la fenêtre de ma chambre? Même sa grosse chatte en chaleur a réussi, à coups de miaouuuuuu interminables, à m'empêcher de fermer l'oeil pendant près d'une semaine...

Après trois mois d'insomnie, c'est avec un bonheur indescriptible que j'ai vu arriver l'automne: Je pouvais enfin fermer la fenêtre et dormir quelques heures par jour, au moins jusqu'à ce que la petite peste vienne jouer au ballon sur le mur de ma chambre en rentrant de l'école. Puis, avec les temps froids, ma terrasse a retrouvé sa bonne vieille tranquilité d'antan et j'ai retrouvé mes huit heures de sommeil par jour. Ça ne durera pas, que je me disais. J'avais raison.

La voisine a maintenant un chien d'environ six mois. Afin de lui aménager un terrain de jeu, madame a eu la brillante idée d'empiler tous ses meubles d'extérieur sur MA terrasse. Par bonheur, mon homme a eu la délicatesse de lui repitcher le tout de son côté et d'aller lui dire qu'elle commençait à nous les casser sérieusement. Elle a semblé comprendre le message et n'a plus osé remettre le pied sur notre territoire. Maintenant, quand elle fait sortir le chien, elle reste gentiment sur son balcon pendant que le quadrupède vient se soulager chez moi. Les deux mètres de neige jaune qui jonchent le sol de ce qui fut jadis mon petit coin de paradis peuvent en témoigner. À mon intrépide amoureux qui est retourné, cette semaine, lui dire de notre façon de penser, elle a répondu: «Ça ne sert à rien de dire non au chien, il est trop jeune. Quand il sera grand, il va comprendre

Je sais, très cher Père Noël, que je suis un peu à la dernière minute, mais croyez-vous qu'il serait possible d'ajouter un bidon d'essence et une boîte d'allumettes à ma liste de cadeaux?

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samedi 15 décembre 2007

J'écris parce que je cuisine mal (part two)

C'est un fait, je ne suis pas la meilleure des cuisinières. Je vous ai déjà narré quelques unes de mes débandades culinaires ici, il y a quelques années. Mon homme y avait aussi mis son grain de sel ailleurs, avec son ironie légendaire. On dit que l'important c'est d'essayer, de ne jamais se décourager, mais quand même la poubelle de la cuisine recrache les restes de table, il y a lieu de se poser de sérieuses questions.

En fait, j'exagère un peu, si peu. À titre d'exemple, le souper chez Daniel, il y a environ un an et demi, où chacun des convives devait se charger d'une partie du repas. Il m'avait demandé de faire une salade verte (il fournissait la vinaigrette) et d'acheter un pain. Rien de bien dangeureux, aucun risque d'indigestion possible. Je me suis donc pointée chez lui avec de beaux légumes frais et un énorme pain 28 grains. C'est en sirotant un verre de rouge que j'ai préparé une superbe salade pleine de belles couleurs, sous l'oeil attentif de mes amis. Jusque-là, tout allait bien. Puis, sont arrivés Patrick et sa douce qui se sont joints à nous à la cuisine où trônait fièrement ma salade, pleine de belles promesses. Nouvellement arrivée dans le groupe, la Sauterelle me demanda comme ça si j'étais vraiment aussi mauvaise cuisinière qu'on le prétendait. Je lui expliquai alors que non, je n'étais sûrement pas si nulle que ça, que j'étais un peu distraite de nature, mais que ma mauvaise réputation avait surtout été créée par mon homme qui est plutôt difficile. En parlant, j'ai tendu le bras vers la boîte à épices pour y saisir le pot de basilic et j'ai dévissé le petit couvercle pour en soupoudrer sur la salade. Par l'hilarité générale qui s'est déclenchée, j'ai tout de suite su que quelque chose clochait. En effet, le pot d'épice ne comportait pas de petite rondelle à trous et je venais d'en verser tout le contenu sur les légumes. Pendant que mes amis se roulaient par terre, Dame V a eu la gentillesse de nettoyer le plus gros des dégâts et la salade fut tout de même mangeable. Mais ma réputation n'en a été que renforcée.

Demain, je reçois tout le monde à souper pour l'anniversaire de Gabrielle et ce sera moi qui me chargerai du plat principal. Dans moins de 24 heures, huit personnes s'assoieront à ma table avec, je le sais, le sourire aux lèvres et un peu d'appréhension dans les yeux. La pression est forte. Demain soir, ça passe ou ça casse.

J'ai la chienne, vous pouvez pas savoir

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lundi 10 décembre 2007

Nous sommes tous des cons

À moins que vous ne soyiez aveugles, vous avez sûrement remarqué que le sujet de l'heure est la fameuse controverse liée à la politique de non-confidentialité du site Facebook. Je vous épargne les détails du contrat de l'utilisateur, d'autres ont déjà très bien résumé l'affaire ailleurs. Rappelons seulement qu'en nous inscrivant à ce site, nous permettons à ses administrateurs non seulement d'utiliser ou de revendre nos informations personnelles à des fins publicitaires, mais aussi de s'approprier et de licencier toute information publiée sur nous ou par nous ailleurs sur le web.

La question que je me pose est la suivante: comment des gens moindrement allumés et prudents, qui lisent les petit caractères de tout contrat avant d'y apposer leur signature peuvent-ils appuyer si hardiment sur le bouton «J'accepte» de n'importe quel site internet? Combien d'entre nous aurions accepté les conditions d'utilisations si nous avions pris quelques minutes pour les lire? Maintenant que nous sommes conscients des dangers auquels nous sommes exposés, nous savons aussi qu'il est trop tard pour revenir en arrière, le contrat étant «irrévocable» et «perpétuel». Désactiver notre compte ne changerait rien, le mal est là, tel un cancer qui nous ronge la propriété personnelle et intellectuelle.

Ce qui me fâche le plus dans cette histoire, ce n'est pas qu'on puisse me voler mes idées, mais bien de savoir que c'est moi qui les ai négligeamment léguées.

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