mercredi 19 avril 2006

Mondanités

Entendu lors d'une partie de poker:

"T'as juste deux neurones Jeff: un qui fait des jokes sans cesse et l'autre qui ne lui dit pas d'arrêter"


Plus tard, dans l'intimité:

"Ça sent le cul ici, on se croirait à l'Orage en pleine heure de pointe..."

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samedi 15 avril 2006

La Bohême...

Une photo dans le cahier Vacance de La Presse de ce matin. Une photo de rien du tout: à peine quinze centimètres par douze, en noir et blanc. Une photo que je n'aurais probablement pas remarquée s'il n'avait s'agit du château de Cesky Krumlov. Il ne m'en faut pas plus pour que je me perde dans mes souvenirs.

Cesky Krumlov, en Bohême du Sud, plus belle petite ville au monde, même en ce mois de décembre ou tout autour semble morose. Le train qui y mène, avec ses banquettes de bois, semble dater d'un autre siècle. Dans la ville aussi, le temps semble s'être arrêté. Ici, on n'aime pas les touristes, on voudrait vivre comme avant, avant que l'Unesco ne sacre officiellement le château monument historique.

Nuit de la Saint-Sylvestre, tous les habitant sortent sur la grande place. À minuit pile, alors que les adultes débouchent les bouteilles de champagne et portent un toast à la nouvelle année, les plus jeunes font éclater des dizaines de feux d'artifice sur tous les ponts de la ville.

Janvier, les rues de pierres qui serpentent la ville, les sons d'accordéon qui sortent du bar gitan, les odeurs de soupe à l'ail et de goulasch, les nuits trop froides passées à boire des grogs, tapie au coin d'un feu dans un bar en forme de grotte blanchie à la chaux.

Février, première fonte des neiges, marches interminables sur les montagnes autour de la ville avec, dans les oreilles, le dernier album du Dave Mattew's band. Escales dans ces petites tavernes où il n'y a que des hommes, pour boire la vodka bien glacée qui me permettra de poursuivre ma route. Petite maison de thé adorable aux arômes moyen-orientales, parties d'échecs au coin du feu confortablement installés sur des tonnes de coussins éparpillés sur des tapis tressés.

Puis, le printemps qui commence à s'installer pour vrai, amenant avec lui ces envies de bouger qui vous tiraillent de l'intérieur. Fouille rapide dans le gros sac afin de mettre la main sur la carte du monde, coup d'oeil vers le sud, ras-le-bol du froid. Demain ce sera l'Autriche.

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samedi 8 avril 2006

For service in english, press one

C'était il y a quelques jours. Je regardais d'un oeil distrait les statistiques d'affluence sur cette humble page verte quand une information a attiré mon attention. Un visiteur était passé par le traducteur Google pour accéder à la version anglophone de mes écrits. Curieuse comme je suis, j'ai voulu évaluer par moi-même la qualité du résultat. J'ai donc fait le même cheminement que le lecteur inconnu pour me retrouver ici, ou plutôt here, dans la langue de Shakespeare ladies and gentlemen.

C'est comme s'il y avait eu l'option "for service in english, please press one". En moins de temps qu'il n'en faut pour lire le titre de cette page, Galad autour du monde était devenue Galad around the world. Bien entendu, un logiciel ne vaudra jamais le quart d'un vrai traducteur: je suis tombée sur des perles dignes de la version française du mode d'emploi d'un robot culinaire made in Korea. Mais je dois admettre qu'en général, c'était beaucoup moins affreux que j'aurais pu imaginer. Étonnamment, ça m'a créé un certain malaise de lire mes idées dans des mots qui n'étaient pas les miens. J'ai tenté l'exercice avec plusieurs textes différents. Je me suis laissée hypnotiser par ce mélange de moi et d'une machine. Avoir eu plus de temps, je serais probablement encore en train de lire mes textes traduits en anglais. Mais bon, il faut bien que je prenne quelques minutes pour vous donner des nouvelles à l'occasion...

Ridicule vous pensez? Essayez-le donc avec vos billets, vous m'en donnerez des nouvelles.