mardi 31 juillet 2007

Catch of the day

Parfois, il suffit de quelques heures de congé pour se sentir réellement en vacance. Il faut dire que quand on a la chance d'avoir un papa qui nous propose de passer la journée avec lui et que le soleil est au rendez-vous, les conditions sont réunies pour garantir un bon moment. Si en plus, après un petit dîner à la Mexicaine, le papa nous prête un short et nous installe à l'arrière de sa moto pour nous amener loin de la ville, respirer les bonnes odeurs de la campagne, c'est encore mieux. Et si, au retour dans cette maison qui nous a vu grandir, mais où on ne s'est jamais autant sentie chez soi que ce jour-là, notre papa nous cuisine de délicieux filets de poissons qu'il a pêchés lui-même, on s'approche dangereusement de l'extase!

Un autre petit moment père-fille à mettre dans les bons souvenirs. Et au frigo, un reste de poisson au curcumin qu'on aimerait bien garder là, jusqu'à la prochaine fois…

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jeudi 26 juillet 2007

Un lundi pas comme les autres

Les gens se ne parlent pas. On n'a qu'à prendre le métro à l'heure de pointe ou à s'asseoir dans une salle d'attente pour constater que chacun fixe un point invisible droit devant soi ou bien se cache derrière un livre ou un journal. Dans les grandes villes, les seuls gens qui nous abordent sont soit des mendiants, soit des fous. Notez que je ne suis pas mieux que quiconque: ayant grandi à Montréal, je suis souvent la première à me foutre le nez dans un bouquin et j'aime bien qu'on me laisse tranquille. Pourtant, j'ai souvenir d'une époque pas si lointaine où, à l'étranger, je nouais des liens avec le premier des quidams: le patron du café, la caissière de l'épicerie, la voisine de palier... Tous les gens qui passaient à moins de deux mètres de moi recevaient au minimum un sourire et un bonjour et, fait étonnant, on me le rendait bien.

Lundi dernier, suite à un bel après-midi passé à profiter du soleil, Nancy et moi nous sommes retrouvées assises à un resto de la rue St-Denis autour d'une bouteille de rouge et de deux bols de moules fumantes. À la table d'à côté, il y avait un couple qui ne cessait de nous sourire et de nous jeter des regards complices. Profitant de l'absence de ma compagne partie à la recherche d'un téléphone public, j'en profitai pour me laisser prendre au jeu et échanger quelques mots avec mes voisins de table. Il ne m'en fallut pas plus pour les trouver réellement sympathiques. J'appris qu'il était un homme d'affaires et qu'elle était directrice d'un centre pour personnes âgées. «Vous n'êtes sûrement pas de Montréal...» que je leur dis. «Comment t'as deviné?». «Facile, vous m'avez parlé!».

Notre gueuleton à deux s'est rapidement transformé en souper à quatre et nous eûmes un réel plaisir à discuter de tout et de rien. À l'extérieur, les camions de pompier arrivaient à folle allure pour combattre l'incendie qui sévissait au coin de Rachel, à une cinquantaine de mètres de notre terrasse. L'homme est parti acheter une autre bouteille de vin pour que nous puissions la partager. Puis, après le café, c'est sorti tout seul: «Allez, je vous invite à prendre le digestif dans un petit bar pas loin d'ici!».

La soirée s'est terminée sur le coup de minuit et c'est avec des câlins interminables que nous nous sommes promis de remettre ça un de ces soirs. Le couple est reparti à Drummondville et moi je suis rentrée à pied.

Avec l'impression de revenir d'un très beau voyage.

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lundi 16 juillet 2007

Karma Sutra

Ce ne peut être que mon karma. J'ai dû être vraiment mauvaise dans une autre vie. Oui, ce ne peut être que ça. Autrement, comment expliquer que je sois inévitablement réveillée après trois heures de sommeil dès que j'ai un jour de congé? La lune en Bélier? Mars au deuxième décan? L'ADQ à l'opposition officielle?

Il y a déjà la petite voisine et sa mère qui m'empêchent tour à tour de dormir depuis trois mois, vous connaissez l'histoire, mais ce ne sont pas elles qui m'ont réveillée aujourd'hui. C'est leur chatte. Une belle grosse chatte en chaleur postée devant la fenêtre ouverte. Miaouuuuuuuu miaouuuuuuuu, je n'entends rien d'autre depuis huit heures ce matin. Trois femelles partagent l'appartement voisin du mien, et les trois pourraient gagner n'importe quel concours de décibel.

Miaouuuuuuuuu....

Pourtant, il me semble que je mène une bonne vie. J'avoue que côté karma, ça ne m'aurait pas nuit de consulter mon homme avant de jeter ce gros sac qui traînait sur la terrasse depuis des années. J'aurais pu apprendre qu'il ne s'agissait pas de vieilleries laissées là par les anciens locataires, mais bien du matériel de camping de monsieur. (J'ai quand même eu la délicatesse de ne pas lui signaler que la bévue aurait été évitée s'il avait lui-même fait le ménage de la terrasse, tel que convenu. Ça devrait compenser, non?)

Miaouuuuu...

J'ai bien mes petits travers comme tout le monde, mais je suis mon petit bonhomme de chemin sans trop déranger. Hier soir, par exemple, je n'ai pas été trop arrogante quand je gagnais tout l'argent des copains au poker. M'enfin, un peu quand même... Mais rien qui ne justifie la privation de sommeil, je vous jure.

Miaouuuuuuu....

À bien y penser, je n'aurais peut-être pas dû être aussi cinglante envers Fred juste parce qu'il ne m'a pas invitée à la première de son film. D'autant plus que je venais de lui soutirer la moitié de ses avoirs avec une full house des valets par les as. Faut pas déconner avec le karma.

Miaouuuuuuuuuuu...

Ah, j'envie Sisyphe qui avait au moins l'avantage de rouler sa pierre en silence.

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jeudi 12 juillet 2007

Les péchés du Groendland

Moi, vous me connaissez, je ne suis pas tellement du type à me servir de cette page comme vitrine publicitaire. Mais la tentation est trop forte, je dois y céder.

Pour ceux qui ne sont jamais allés fouiner du côté de chez François, sachez que depuis quelque temps, il nous sert une revue des sept péchés capitaux, à la sauce groendlandaise. Un vrai délice! On en prendrait volontier une deuxième portion...

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