Galad change le monde
J'étais occupée à chercher un mot de dix lettres pour "insectes des eaux stagnantes" quand le jeune devant moi a jeté son journal par terre.
- Dis donc, tu t'attends à ce qu'on le ramasse pour toi, peut-être?
- Euh... Oui...
- Allez, ramasse ton journal.
- Sinon quoi?
- Sinon rien, sauf que je vais le faire à ta place et tu vas passer pour un bel imbécile devant tout l'monde.
Le boutonneux se penche et reprend son journal. Je retourne à mes mots croisés tout en le gardant à l'oeil. Deux stations plus loin, il s'assoit sur un siège qui vient de se libérer. D'où je me trouve, je vois très bien qu'il laisse hypocritement pendre son journal à quelques centimètres du sol. Notonectes! Je baisse les yeux dix secondes pour remplir quelques cases de ma grille et en les relevant je constate que le couillon a maintenant les mains vides. Je m'avance vers lui:
- Aurais-tu vraiment envie de vivre dans un monde où tous les gens jetterais leurs déchets par terre? Moi non.
Il a baissé les yeux et je suis sortie du wagon en fourrant mes trucs dans mon sac. J'aurai au moins essayé.
Eh bien croyez-le ou non, j'ai recroisé le jeunot en sortant de la station Laurier. Et il avait un journal sous le bras.
- Dis donc, tu t'attends à ce qu'on le ramasse pour toi, peut-être?
- Euh... Oui...
- Allez, ramasse ton journal.
- Sinon quoi?
- Sinon rien, sauf que je vais le faire à ta place et tu vas passer pour un bel imbécile devant tout l'monde.
Le boutonneux se penche et reprend son journal. Je retourne à mes mots croisés tout en le gardant à l'oeil. Deux stations plus loin, il s'assoit sur un siège qui vient de se libérer. D'où je me trouve, je vois très bien qu'il laisse hypocritement pendre son journal à quelques centimètres du sol. Notonectes! Je baisse les yeux dix secondes pour remplir quelques cases de ma grille et en les relevant je constate que le couillon a maintenant les mains vides. Je m'avance vers lui:
- Aurais-tu vraiment envie de vivre dans un monde où tous les gens jetterais leurs déchets par terre? Moi non.
Il a baissé les yeux et je suis sortie du wagon en fourrant mes trucs dans mon sac. J'aurai au moins essayé.
Eh bien croyez-le ou non, j'ai recroisé le jeunot en sortant de la station Laurier. Et il avait un journal sous le bras.
Libellés : Au quotidien
8 Comments:
Bravo! La plupart des gens n'auraient rien dit. Et de le reprendre par deux fois en plus? Je suis fier de toi.
On n'ose jamais assez de reprendre les totons de ce monde...
Quelle DEMOISELLE !
Effectivement Pat, tous les autres passagers (des adultes) se sont contentés de jeter un regard furtif, comme s'ils avaient eu peur de ce jeunot de douze ans.
C'est un enfant bordel! Et on a tous un peu la responsabilité de leur éducation. Il me semble.
C'est bien d'éduquer les jeunes dans le métro, mais pourrais-tu, s.t.p., me lâcher les basques à la maison?
;-)
Pas de ma faute Jeff si la colonie d'acariens qui loge dans ta chambre a porté plainte pour insalubrité!
Tu ne lâches jamais prise ? Quand même, voilà une preuve qu'il est possible de sensibiliser et changer le monde. Bonne initiative.
Notonecte! Mais bien sûr ! ;-)
Bien joué...
Y aurait-il des cruciverbistes dans la salle?
;o)
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