Il y a des jours comme ça...
Il était une fois, il y a très longtemps, un cultivateur qui avait réussi à créer un nouveau légume. Au bout de plusieurs années de labeur, son produit était enfin au point. Il décida de le nommer "oignon" et réussit à décrocher un rendez-vous avec le roi afin de le lui présenter. C'est ainsi qu'un beau matin, vêtu de ses plus beaux atours, notre paysan pris la route en direction du château, traînant derrière lui une pleine charrette de ses plus beaux oignons.
Le roi, intrigué par ce nouveau légume, convoqua son cuisinier et lui ordonna d'apprêter l'oignon de toutes les façons possibles. Moins d'une heure plus tard, une bonne douzaine de serveurs lui présentèrent des plats d'oignons mijotés, frits, en sauce, en salade, avec des viandes de toutes sortes et des épices des plus raffinées. Le souverain aima tout ce qu'il goûta et assura le paysan qu'une belle récompense l'attendrait à sa sortie. Chose promise chose due, la charrette avait été vidée de ses légumes et remplie de pièces d'or.
Le cultivateur d'oignon avait un voisin. En voyant passer la pleine charrette d'or devant son champ, ce dernier sourit discrètement. "Si le roi lui a offert autant de richesse pour des oignons, il m'en remettra au moins dix fois plus quand il goûtera au légume que j'ai moi-même créé: l'ail." Vers la fin de la semaine, après qu'il eu sélectionné les bulbes les plus gros, les plus blancs, il emplit sa charrette et prit, à son tour, la route en direction du château.
Comme il l'avait fait pour son prédécesseur, le roi accueillit notre deuxième paysan avec beaucoup d'égards. Intrigué par les bulbes, il les ouvrit en gousses et les observa longuement avant d'appeler son cuisinier afin que celui-ci apprête le légume nouveau comme il l'avait fait avec l'oignon. À peine eut-il le temps d'échanger quelques banales mondanités avec son visiteur qu'on lui amena une vingtaine de mets agrémentés d'ail sur autant d'assiettes dorées. Il goûta tout: les soupes, les sauces, les salades, les viandes et les poissons, avant de déclarer qu'il n'avait jamais goûté meilleurs plats. Le souverain avait presque la larme à l'oeil quand il dit au paysan qu'il avait changé sa vie, qu'il lui en serait toujours reconnaissant.
Un serviteur fut chargé de reconduire notre paysan jusqu'à sa charrette. Alors qu'il traversait les différentes pièces du château, il jubilait déjà en rêvant à tout ce qu'il pourrait s'offrir avec sa montagne de pièces d'or. Toutefois, en arrivant dans la cour, il constata que ladite charette, vidée de tous ses bulbes d'ail, avait été remplie... d'oignons.
Il y a des jours comme ça...
Le roi, intrigué par ce nouveau légume, convoqua son cuisinier et lui ordonna d'apprêter l'oignon de toutes les façons possibles. Moins d'une heure plus tard, une bonne douzaine de serveurs lui présentèrent des plats d'oignons mijotés, frits, en sauce, en salade, avec des viandes de toutes sortes et des épices des plus raffinées. Le souverain aima tout ce qu'il goûta et assura le paysan qu'une belle récompense l'attendrait à sa sortie. Chose promise chose due, la charrette avait été vidée de ses légumes et remplie de pièces d'or.
Le cultivateur d'oignon avait un voisin. En voyant passer la pleine charrette d'or devant son champ, ce dernier sourit discrètement. "Si le roi lui a offert autant de richesse pour des oignons, il m'en remettra au moins dix fois plus quand il goûtera au légume que j'ai moi-même créé: l'ail." Vers la fin de la semaine, après qu'il eu sélectionné les bulbes les plus gros, les plus blancs, il emplit sa charrette et prit, à son tour, la route en direction du château.
Comme il l'avait fait pour son prédécesseur, le roi accueillit notre deuxième paysan avec beaucoup d'égards. Intrigué par les bulbes, il les ouvrit en gousses et les observa longuement avant d'appeler son cuisinier afin que celui-ci apprête le légume nouveau comme il l'avait fait avec l'oignon. À peine eut-il le temps d'échanger quelques banales mondanités avec son visiteur qu'on lui amena une vingtaine de mets agrémentés d'ail sur autant d'assiettes dorées. Il goûta tout: les soupes, les sauces, les salades, les viandes et les poissons, avant de déclarer qu'il n'avait jamais goûté meilleurs plats. Le souverain avait presque la larme à l'oeil quand il dit au paysan qu'il avait changé sa vie, qu'il lui en serait toujours reconnaissant.
Un serviteur fut chargé de reconduire notre paysan jusqu'à sa charrette. Alors qu'il traversait les différentes pièces du château, il jubilait déjà en rêvant à tout ce qu'il pourrait s'offrir avec sa montagne de pièces d'or. Toutefois, en arrivant dans la cour, il constata que ladite charette, vidée de tous ses bulbes d'ail, avait été remplie... d'oignons.
Il y a des jours comme ça...
Libellés : Fiction... ou pas
4 Comments:
Sourires. Merci, ça part bien une journée.
Ouais...
Heureusement que le créateur de l'ail n'est pas passé chez le roi après l'inventeur du fumier...
Ah, l'inventeur du fumier... je te raconterai son histoire un de ces jours si t'es gentil.
Pour l'instant, disons seulement qu'elle coïncide étrangement avec la démission du cuisinier...
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