Analogie syndicale
Imaginons une entreprise d'une quarantaine d'employés. Non, allons-y plutôt par analogie. Imaginons une ferme d'une quarantaine d'animaux, le directeur étant ici représenté par le fermier. Disons que la ferme compte une dizaine de chèvres, autant de chevaux, une vingtaine de poules et quelques canards.
Le fermier a un ami sur la ferme, un des chevaux qu'on appellera Georges. Ils font la route ensemble tous les matins, dînent ensemble tous les midis et s'organisent même des soupers avec leurs conjointes les week-ends.
Imaginons maintenant qu'un certain jeudi matin, Georges aborde tous les autres animaux un à un, en insistant sur le caractère strictement confidentiel de la conversation, et leur annonce qu'il veut qu'ils adhèrent tous à un syndicat. Quand une des chèvres lui demande de quelle association il s'agit, Georges lui répond qu'elle est indépendante. Il ne peut rien dire sur le coût des cotisations, se contentant d'affirmer que ce n'est pas cher. Aux rares animaux qui préfèrent attendre d'avoir plus d'informations avant de signer quoi que ce soit, le cheval, vert de rage, répond qu'il n'y a rien à savoir et qu'il faut impérativement signer avant la fin de la journée.
Le lendemain matin, seules deux chèvres (qu'on appellera Galad et Gimli) n'ont pas signé la fameuse carte, ces dernières trouvant très suspect que l'initiative d'un syndicat soit prise par celui-là même qui passe tous ses temps libres avec le patron. En discutant avec sa consoeur, Galad apprit que ses doutes étaient fondés: la veille, le fermier avait isolé Gimli dans un coin retiré de l'enclos et lui avait dit qu'elle devait absolument signer, que tous les autres animaux l'avaient fait. Avant de la quitter, il l'avait intimée de bien garder sa langue. Si Gimli s'avisait de dire à quiconque que le patron était au courant, il la ferait passer pour une menteuse et lui attirerait de graves ennuis.
* * *
Imaginons que cette histoire soit vraie et qu'elle se passe ici, à Montréal. Quelle motivation pourrait bien pousser un grand patron à aller jusqu'à intimider ses employés pour qu'ils se syndicalisent?
Votre narratrice ne sait vraiment, mais vraiment pas quoi en penser...
Le fermier a un ami sur la ferme, un des chevaux qu'on appellera Georges. Ils font la route ensemble tous les matins, dînent ensemble tous les midis et s'organisent même des soupers avec leurs conjointes les week-ends.
Imaginons maintenant qu'un certain jeudi matin, Georges aborde tous les autres animaux un à un, en insistant sur le caractère strictement confidentiel de la conversation, et leur annonce qu'il veut qu'ils adhèrent tous à un syndicat. Quand une des chèvres lui demande de quelle association il s'agit, Georges lui répond qu'elle est indépendante. Il ne peut rien dire sur le coût des cotisations, se contentant d'affirmer que ce n'est pas cher. Aux rares animaux qui préfèrent attendre d'avoir plus d'informations avant de signer quoi que ce soit, le cheval, vert de rage, répond qu'il n'y a rien à savoir et qu'il faut impérativement signer avant la fin de la journée.
Le lendemain matin, seules deux chèvres (qu'on appellera Galad et Gimli) n'ont pas signé la fameuse carte, ces dernières trouvant très suspect que l'initiative d'un syndicat soit prise par celui-là même qui passe tous ses temps libres avec le patron. En discutant avec sa consoeur, Galad apprit que ses doutes étaient fondés: la veille, le fermier avait isolé Gimli dans un coin retiré de l'enclos et lui avait dit qu'elle devait absolument signer, que tous les autres animaux l'avaient fait. Avant de la quitter, il l'avait intimée de bien garder sa langue. Si Gimli s'avisait de dire à quiconque que le patron était au courant, il la ferait passer pour une menteuse et lui attirerait de graves ennuis.
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Imaginons que cette histoire soit vraie et qu'elle se passe ici, à Montréal. Quelle motivation pourrait bien pousser un grand patron à aller jusqu'à intimider ses employés pour qu'ils se syndicalisent?
Votre narratrice ne sait vraiment, mais vraiment pas quoi en penser...
Libellés : Sois cool le monde est bizarre
8 Comments:
Probablement que le fermier a su que quelque chose se passait (sur une autre ferme peut-être?) et il a décidé, avec l'aide de Georges, de mettre tout en place pour éviter trop de dégâts. (Dégâts définis de son point de vue de fermier s'entend!)
Aucun rapport avec l'histoire, mais j'ai fait un gâteau israëlien aujourd'hui, pas pu faire autrement que de penser à toi et j'avais envie de te le dire.
Voilà c'est fait ;-)
Catherine: si je comprends bien, un syndicat pourrait être plus profitable à un patron qu'à ses employés? J'avoue n'avoir jamais été membre d'une quelconque union, mais ce n'est vraiment pas l'idée que j'en avais...
Pascale: tu me croiras si je te dis qu'en une année passée en Israël je n'ai jamais goûté à un gâteau israélien? J'suis curieuse, tu m'envoies la recette?
Ahhh! Tu dois pas être une fille-gateau toi! C'était le titre de la recette hein "gateau israëlien" mais je me demandais justement si c'était vraiment typique, je pensais que tu pourrais y répondre!
Si tu me laisses un délai de retranscription, pas de problème pour la recette.
Par contre, je tiens à préciser, pour ton homme en particulier, que je ne suis pas responsable de l'échec ou la réussite aux fourneaux. Il a pas le droit de m'en vouloir après. Ok? ;-)
Quels sont les futurs projets du fermier, avec sa ferme, ses terres, son personnel ?
Le fermier pourrait-il être à quelques doigts de la retraite ou de la passation de l'entreprise ? Aurait-il intérêt à assurer un roulement fiable, permanent et statique de son personnel avant d'établir ses futurs projets ? Est-ce que les autres «animaux» viennent à la ferme de façon permanente ou périodique ?
Habituellement, quand la décision d'établir un syndicat dans une «ferme» vient du «fermier» lui-même, la réponse se trouve au département de la comptabilité...
Hum, ça sent le fumier ton affaire...
Intellexuelle: En effet, le mot circulait il y a quelques mois à l'effet que le fermier allait être remplacé. Il m'est donc venu en tête qu'il aurait pu vouloir laisser un cadeau empoisonné à son successeur. Si, au contraire, ça avait été pour le bien de ses "animaux", pourquoi aurait-ce été fait sous pression?
Aussi, il y a le propriétaire terrien qui est venu de Vancouver pour passer deux semaines sur la ferme... coïncidence?
Barman, un double!
Hèye, le carnaval des animaux, c'est MON trademark !!!!
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