Libérez-nous des nombrils!
Il y a eu les grands bleus de février, certains étirés jusqu’en mars. En avril, on a senti un bourgeon d’espoir et maintenant, fin mai, on se croirait revenu en février. De billets en billets, tout est gris, tout est solitude mal acceptée, tout est nombril.
Les médias nous reposent la sempiternelle question de la trop rare implication politique des personnalités publiques, notamment dans le monde de l’humour. Encore, hier après-midi, un débat sur la question à Télé-Québec. Il y a ceux qui croit que l’humour ne sert qu’à divertir, et d’autres qui s’attendent à ce qu’il nous incite à une réflexion sociale et politique.
Qu’en est-il des blogs? En ce qui me concerne, j’apprécie tout autant ceux qui me font sourire, pleurer ou rire de bon cœur que ceux qui me font me questionner. Pourtant, depuis quelques semaines, j’ai souvent du mal à trouver l’un ou l’autre. Non seulement ais-je l’impression de lire un journal intime, à droite et à gauche, mais les nombreux commentaires que ces billets suscitent me font croire que je lis un courrier du cœur. On dirait que les lecteurs en redemandent.
Est-il normal que tout le monde semble toujours d’accord sur les blogs. Ne pourrait-on pas utiliser ce précieux outil qu’est l’internet pour discuter à l’occasion? Échanger des idées plutôt que de simples témoignages de croissance personnelle? À la demande insistante de quelques amis, j’ai tenté de glisser deux ou trois textes inspirés de mes voyages, plus précisément de mon année passée au Proche-Orient. Là dessus, aucune réaction. Je vous l’accorde, le récit d’un attentat ayant tué une dizaine d’adolescents n’est pas très jojo, pas plus que celui d’un ami ayant dû être emprisonné pour avoir refusé de participer à la guerre, mais bordel, c’est la réalité que vivent des milliers, voire des millions de personnes à travers la planète. Notre silence, notre indifférence et notre nombrilisme sont justement ce qui nourrit la connerie gouvernementale. On se définit comme une génération allumée, pourtant on préfère trop souvent s’enliser dans la pop-psycho que de s’ouvrir les yeux et regarder plus loin que le bout de son nez.
Je vous le dit, il y a des coups de pied au cul qui se perdent.
Les médias nous reposent la sempiternelle question de la trop rare implication politique des personnalités publiques, notamment dans le monde de l’humour. Encore, hier après-midi, un débat sur la question à Télé-Québec. Il y a ceux qui croit que l’humour ne sert qu’à divertir, et d’autres qui s’attendent à ce qu’il nous incite à une réflexion sociale et politique.
Qu’en est-il des blogs? En ce qui me concerne, j’apprécie tout autant ceux qui me font sourire, pleurer ou rire de bon cœur que ceux qui me font me questionner. Pourtant, depuis quelques semaines, j’ai souvent du mal à trouver l’un ou l’autre. Non seulement ais-je l’impression de lire un journal intime, à droite et à gauche, mais les nombreux commentaires que ces billets suscitent me font croire que je lis un courrier du cœur. On dirait que les lecteurs en redemandent.
Est-il normal que tout le monde semble toujours d’accord sur les blogs. Ne pourrait-on pas utiliser ce précieux outil qu’est l’internet pour discuter à l’occasion? Échanger des idées plutôt que de simples témoignages de croissance personnelle? À la demande insistante de quelques amis, j’ai tenté de glisser deux ou trois textes inspirés de mes voyages, plus précisément de mon année passée au Proche-Orient. Là dessus, aucune réaction. Je vous l’accorde, le récit d’un attentat ayant tué une dizaine d’adolescents n’est pas très jojo, pas plus que celui d’un ami ayant dû être emprisonné pour avoir refusé de participer à la guerre, mais bordel, c’est la réalité que vivent des milliers, voire des millions de personnes à travers la planète. Notre silence, notre indifférence et notre nombrilisme sont justement ce qui nourrit la connerie gouvernementale. On se définit comme une génération allumée, pourtant on préfère trop souvent s’enliser dans la pop-psycho que de s’ouvrir les yeux et regarder plus loin que le bout de son nez.
Je vous le dit, il y a des coups de pied au cul qui se perdent.
10 Comments:
Y'en a plein des blogs socio-politiques Galad, c'est juste que là tu dois évoluer dans un cercle plus nombriliste, mais y'en a tout plein.
Moi je m'excuse, mais après avoir passé ma journée dans les traités de philo, les discours de Bush père et fils et la chirurgie en règle des journaux, j'ai rarement envie d'en discuter vraiment sur mon blog. Mais ça existe... Je pense que chez Martineau tu trouverais des liens intéressants... Premier pas.
Et j'ajouterais que pour ce qui est de ne 'pas être d'accord', il me semble détecter deux mentalités: les blogueurs qui passent outre lorsqu'ils ne sont pas d'accord, ferme la fenêtre et vont voir ailleurs. Et ceux qui le manifestent. Ce qui virre souvent en section commentaire\chat.
Et j'ajouterais aussi que j'adore ça quand tu parles du Proche-Orient et qu'il ne faut surtout pas se fier aux commentaires pour savoir si on touche.
Si c'est de la discussion que tu veux, vaut mieux pas miser sur l'émotion. Parce que dire à quelqu'un «Je ne suis pas d'accord avec ton émotion...» ça ne le fait pas vraiment.
Et bon c'est ça...
Peut-être qu'on commente davantage les messages qui racontent du personnel parce qu'il est plus facile de témoigner au «JE» sur ces trucs. Tes voyages me fascinent. Mais je suis sédentaire. Je n'ai jamais beaucoup bouger. Je comprends tes récits mais tu les expliques tellement bien qu'il n'y a rien à ajouter.
L'un n'empêche pas l'autre Galad. Toutes les formes d'écriture peuvent très bien cohabiter. Et comme le disait Catherine, y en a beaucoup de blogs à saveur socio-politique. Crois-moi, je fouille beaucoup pour trouver des textes et y en a de masses. Ils sont peut-être juste plus difficiles à trouver parce que ces gens-là ne font pas partie de ton "entourage".
Et c'est pas parce qu'on ne répond pas à un post, qu'on ne commente pas qu'on ne se questionne pas ou qu'on est pas touchés. Des fois, on a juste pas le goût d'écrire...
Pour être plus précise, je n'ai absolument rien contre les gens qui écrivent des tranches de vie ou des trucs inspirés du quotidien. Je trouve ça plutôt sympathique et je le fais moi-même plus souvent qu'à mon tour.
Imaginons le blog comme un bar. Je peux échanger pendant des heures sur les banalités du quotidiens, les actualités, mes rêves ou ceux de mes interlocuteurs et j'aurai passé un bon moment. Mais si je me retrouve assise avec quelqu'un qui s'apitoie constamment sur son sort et qui ne parle que de ses p'tits bobos, je n'attenderai pas longtemps avant de me trouver une excuse pour aller m'asseoir ailleurs. Ce qui ne veut pas dire que j'irais me joindre à une table d'étudiants en science politique pour autant.
mais kesketa contre les étudiants en science politique...
Pfff... moi je te jure, personne m'aime, persécutée comme ça, on en fait plus. Quand c'est pas contre les nombrilistes, c'est contre les étudiants... Contre les brunes, contre les jeunes, contres les intellos, contre les rondelettes. Tout le monde est contre moi. Oh, ma vie, pénible calvaire à travers lequel je passe chaque jour, la croix de plus en plus lourde.
Ah, aidez-moi sinon je vous fais un poème qui rime avec les mots amour/toujours coeur/âme soeur passion/ganglion et morte/capote!
;o)
Cath, ça fait trois jours et je ne t'ai toujours pas aidé à sortir de ton calvaire...
Alors, il vient ce poème? J'attend la rime passion/ganglion avec impatience. :oP
T'es bitch, mais tu sais que j'aime les défis... dans un blog près de chez vous avant la fin du week-end... tiens, peut-être en même temps qu'un coïtus... appelons ça une double épreuve...
Je t'aime bien quand même! ;o)
c'est fait! juste pour toi ;o). Sur le site du Coïtus.
Je dirais comme les autres, je ne répond pas toujours aux textes, même s'ils me plaisent énormément.
Je ne connais rien à la politique, et le plus loin où je suis allée dans la vie, c'est Niagara Falls. Je ne peux rien changer au sort des pauvres en Afrique, ni au régime cubain.
Alors en attendant, tout ce que je peux faire, c'est essayer de faire de ma vie quelque chose d'endurable afin de m'accrocher un sourire dans la face pour accueillir mes amis et connaissances.
Toi, tu vois ça comme du nombrilisme, moi je vois ça comme quelque chose d'essentiel... et je t'avouerai même que c'est ce qui me séduit chez les autres. Quelqu'un qui peut me faire une dissertation sur un livre de Chumsky mais qui n'est pas capable de parler de ce qui le fait vibrer, ça m'emmerde rapidement.
Heureusement, y'en a pour tous les goûts! :)
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