Histoire de placard

Presque cinq ans déjà qu’il faisait partie de mon quotidien. Très discret, il était toujours là, fidèle, dans un coin de la chambre. Pour moi, il était une espèce de symbole de ma liberté, comme une porte entrouverte sur le monde.

Il y a trois jours, j’ai mis mon bon vieux sac à dos dans le placard pour la première fois. Non pas que j’aie décidé de faire une croix définitive sur les voyages, mais bon, voilà deux ans et demi que je suis rentrée au Québec et je pense avoir développé un certain sentiment d’appartenance. Partie l’envie d’être constamment assise entre deux chaises. J’ai plutôt envie d’apprécier ce que j’ai. À quelques semaines d’une nouvelle décennie, je n’ai plus besoin d’un sac pour me rappeler que je suis libre.

Enfin, comme dit Renaud : ça veut peut-être pas dire grand chose pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup!