Épistémologie 101
La vie au quotidien est parsemée d’incertitudes: on se demande si on a fait bonne impression lors de la dernière réunion départementale, on s’inquiète à savoir si notre flan au caramel sera – une fois de plus – dur comme de la pierre, si le sourire d’un tel était sincère, si notre homme ne porte ses pantoufles tricotées à la main que pour nous faire plaisir, etc. À vrai dire, plus on y pense, moins on a de certitudes.
Comment pourrais-je être certaine que la réalité est telle que je la perçois? Qu’est ce qui me dit que je ne suis pas en train de rêver ou bien sous l’effet de substances hallucinogènes? En fait, même en supposant que ce que mes sens perçoivent soit vrai, il faut admettre que ce ne serait qu’une partie de la réalité. Ce que j’entends n’est qu’un infime pourcentage de ce qu’un chien peut entendre et ma vision n’est rien si on la compare à celle de l’aigle. Il faut se rendre à l’évidence : non seulement les sens peuvent-ils être trompeurs, mais en plus ils sont incroyablement limités.
Après avoir éliminé tout ce dont il ne pouvait être certain, Descartes était tombé sur son très fameux Cogito ergo sum : je pense, donc je suis. Le raisonnement a fait son temps, mais quelques siècles plus tard, d’autres grands penseurs ont démontré que la certitude cartésienne n’en était peut-être pas une. Parmi ceux-ci, Hilary Putnam, grande figure du scepticisme philosophique, et sa théorie des cerveaux dans des cuves (reprise notamment dans le film The Matrix). Ce qu’il voulait démontrer était que si nous n’étions que des cerveaux contrôlés par une quelconque instance nous donnant l’impression d’exister, si nous n’étions que l’expérience de laboratoire d’un savant fou (ou pas), nous n’aurions aucun moyen de le savoir. Donc, je pense… mais peut-être que je ne suis pas?
Vous me connaissez, je suis d’un naturel sceptique. Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, j’ai des doutes. Des sérieux doutes. Et si je n’étais que le fruit de l’imagination de Patrick Brisebois? Avec tous ses canulars sur le web, comment puis-je être certaine de ne pas être l'un d’entres eux? Peut-être bien qu’un de ces matins un poète sortira de sa boîte multicolore en criant : surprise! et moi je n’existerai plus. À condition que j’aie déjà existé…
Comment pourrais-je être certaine que la réalité est telle que je la perçois? Qu’est ce qui me dit que je ne suis pas en train de rêver ou bien sous l’effet de substances hallucinogènes? En fait, même en supposant que ce que mes sens perçoivent soit vrai, il faut admettre que ce ne serait qu’une partie de la réalité. Ce que j’entends n’est qu’un infime pourcentage de ce qu’un chien peut entendre et ma vision n’est rien si on la compare à celle de l’aigle. Il faut se rendre à l’évidence : non seulement les sens peuvent-ils être trompeurs, mais en plus ils sont incroyablement limités.
Après avoir éliminé tout ce dont il ne pouvait être certain, Descartes était tombé sur son très fameux Cogito ergo sum : je pense, donc je suis. Le raisonnement a fait son temps, mais quelques siècles plus tard, d’autres grands penseurs ont démontré que la certitude cartésienne n’en était peut-être pas une. Parmi ceux-ci, Hilary Putnam, grande figure du scepticisme philosophique, et sa théorie des cerveaux dans des cuves (reprise notamment dans le film The Matrix). Ce qu’il voulait démontrer était que si nous n’étions que des cerveaux contrôlés par une quelconque instance nous donnant l’impression d’exister, si nous n’étions que l’expérience de laboratoire d’un savant fou (ou pas), nous n’aurions aucun moyen de le savoir. Donc, je pense… mais peut-être que je ne suis pas?
Vous me connaissez, je suis d’un naturel sceptique. Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, j’ai des doutes. Des sérieux doutes. Et si je n’étais que le fruit de l’imagination de Patrick Brisebois? Avec tous ses canulars sur le web, comment puis-je être certaine de ne pas être l'un d’entres eux? Peut-être bien qu’un de ces matins un poète sortira de sa boîte multicolore en criant : surprise! et moi je n’existerai plus. À condition que j’aie déjà existé…
Libellés : En pyjama
7 Comments:
Tu sais, je crois que la réalité est celle que nous créons et croyons. Si tu crois être en vie, pourquoi ne pas faire de cette croyance ta réalité; ta création? Ma réalité est ma création. Je suis la créatrice de mon univers, je suis en perpétuelle création! Et si j'étais qu'une illusion pour une autre personne, il n'en reste pas moins que je trouve bien réelle ma vie!
Je te corrige, Pat B. n'est pas un Dieu créateur mais bien le yable en personne ! ;-)
Syle: Le texte faisait référence à un auteur qui a créé un blog sous une fausse identité. La plupart d'entre nous sommes entrés dans son jeu. Maintenant qu'il s'est dévoilé, on sait que la Suki en question n'existait que dans son imagination.
Ceci étant dit, je suis tout à fait d'accord avec ta conception de la réalité :o)
Pat: D'accord, ici aussi ;o)
Oups! Merci de me le préciser! Du même coup je découvre ce Patrick Brisebois, merci de me le faire découvrir!
On vit peut-être tous dans un Truman Show.
Galad, si tu n'existais pas, c'est moi qui t'inventerais!
Je laisse la chanson de Dassin à Jeff...
Hon, c'est très gentil ça, Dan! :o)
Heureuse de voir que t'es revenu, je commençais à m'ennuyer...
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