Galad: 2, estomac: 1, en prolongation
On m'a déjà traitée de noms, mais jamais de "buffet froid", enfin jusqu'à aujourd'hui. Ce que vous ne savez pas, c'est que le commentaire de Perrasite sur mon précédent texte à failli être prémonitoire. Cet après midi, vers les deux heures, mon homme m'a sauvé la vie, du moins je le crois. Permettez-moi de vous raconter.
L'alcool coulait à flot hier soir au bar. J'ai pleinement réalisé la chose quand on m'a présenté la note à la fermeture. Outch! De retour à la maison, ce fut le black out quasi total, mais à ma grande surprise, je me suis réveillée sans le moindre mal de tête. Outre une déshydratation pour le moins prévisible, j'avais une faim de loup. Pourtant, impossible d'avaler quoi que ce soit, mon estomac semblait vouloir me faire payer ce que je lui avais fait subir la veille. Bien décidée à lui montrer que j'avais encore mon mot à dire, je me suis rendue à la salle de bain avec l'intention de faire table rase et de commencer ce lundi du bon pied. J'avais faim et j'allais manger, avec ou sans son consentement. Deux doigts bien placés près de la luette, la tête au dessus du lavabo et... c'est parti mon kiki! Galad: 1, estomac: 0. Mais attention, voilà que je ne peux plus respirer, je m'étouffe mais sans tousser. À peine un filet infinitésimal d'air, un râle affreux, et cette pression sur la cage thoracique. Les secondes qui semblent durer des heures, l'air qui ne passe toujours pas, l'impossibilité de tousser, l'impression insoutenable d'une chaleur atroce qui monte à la tête, puis la panique qui s'installe. Galad: 1, estomac: 1. Le cerveau devait commencer à manquer d'oxygène, j'étais de plus en plus étourdie. Non mais, tu parles d'une façon bête de mourir! Après une interminable minute de vaines tentatives de respiration, j'ai repris mes esprits et réalisé que je ne m'en sortirais pas toute seule. C'est les bras en l'air et rouge de douleur que je suis rentrée dans la chambre où l'homme dormait encore. Le bruit de mes râles l'a réveillé mais il n'a pas tout de suite compris ce qui se passait. Dans l'obscurité, il s'est mis à m'imiter et à me demander à quoi je jouais, puis il est devenu sérieux, très sérieux. Il a bondi hors du lit, m'a saisie par derrière, a placé son poing sous la jonction de mes côtes et, à l'aide de son autre main, a donné un grand coup, puis un deuxième, et un troisième, particulièrement fort celui-là. Homme: 1, estomac: 0. Les larmes aux yeux et les jambes tremblantes, je suis retournée à mon poste au dessus du lavabo. Mon regard a croisé mon reflet dans le miroir et j'ai cru discerner un semblant de sourire. J'ai mis de l'eau à bouillir pour me faire une bonne soupe Lipton et je suis allée remercier mon homme au salon. Grâce à lui, je suis là pour vous raconter que je ne suis pas un buffet froid, mais que j'aurais bien pu l'être...
L'alcool coulait à flot hier soir au bar. J'ai pleinement réalisé la chose quand on m'a présenté la note à la fermeture. Outch! De retour à la maison, ce fut le black out quasi total, mais à ma grande surprise, je me suis réveillée sans le moindre mal de tête. Outre une déshydratation pour le moins prévisible, j'avais une faim de loup. Pourtant, impossible d'avaler quoi que ce soit, mon estomac semblait vouloir me faire payer ce que je lui avais fait subir la veille. Bien décidée à lui montrer que j'avais encore mon mot à dire, je me suis rendue à la salle de bain avec l'intention de faire table rase et de commencer ce lundi du bon pied. J'avais faim et j'allais manger, avec ou sans son consentement. Deux doigts bien placés près de la luette, la tête au dessus du lavabo et... c'est parti mon kiki! Galad: 1, estomac: 0. Mais attention, voilà que je ne peux plus respirer, je m'étouffe mais sans tousser. À peine un filet infinitésimal d'air, un râle affreux, et cette pression sur la cage thoracique. Les secondes qui semblent durer des heures, l'air qui ne passe toujours pas, l'impossibilité de tousser, l'impression insoutenable d'une chaleur atroce qui monte à la tête, puis la panique qui s'installe. Galad: 1, estomac: 1. Le cerveau devait commencer à manquer d'oxygène, j'étais de plus en plus étourdie. Non mais, tu parles d'une façon bête de mourir! Après une interminable minute de vaines tentatives de respiration, j'ai repris mes esprits et réalisé que je ne m'en sortirais pas toute seule. C'est les bras en l'air et rouge de douleur que je suis rentrée dans la chambre où l'homme dormait encore. Le bruit de mes râles l'a réveillé mais il n'a pas tout de suite compris ce qui se passait. Dans l'obscurité, il s'est mis à m'imiter et à me demander à quoi je jouais, puis il est devenu sérieux, très sérieux. Il a bondi hors du lit, m'a saisie par derrière, a placé son poing sous la jonction de mes côtes et, à l'aide de son autre main, a donné un grand coup, puis un deuxième, et un troisième, particulièrement fort celui-là. Homme: 1, estomac: 0. Les larmes aux yeux et les jambes tremblantes, je suis retournée à mon poste au dessus du lavabo. Mon regard a croisé mon reflet dans le miroir et j'ai cru discerner un semblant de sourire. J'ai mis de l'eau à bouillir pour me faire une bonne soupe Lipton et je suis allée remercier mon homme au salon. Grâce à lui, je suis là pour vous raconter que je ne suis pas un buffet froid, mais que j'aurais bien pu l'être...
Libellés : Vie à deux
18 Comments:
Intense !
Je ferai attention à la portée de mes qualificatifs à l'avenir. Il serait triste que ma seule rencontre en personne avec Galad se fasse autour de sa boîte de retour à l'expéditeur, le tout servi avec des sandwichs pas de croûte.
Est-ce que vous croyez aux commentaires voodoo ?
Vous fûtes bien chanceuse d'avoir profité de la stupeur de l'éveil de l'homme. Avec un temps de réflexion, qui sait...
Ton homme qui niaise et qui t'imite ? Gne, j'te crois pas ! C'est pas son genre du tout de faire des choses comme ça ! Mais, vite de même, peut-être aurais-tu eu plus de facilité à respirer si t'avais enlevé tes doigts de ta bouche ?
Contente de savoir que tu es toujours vivante!
Ce n'est donc pas alcool+vitesse qui tuent...
Non, c'est alcool+vomir seul.
Ouf! Ne t'avises pas de recommencer!
Mais Jeff me fait dire que la prochaine, appelle-moi et laisse-le dormir...
Tout d'un coup que les commentaires voodoos fonctionneraient, je te souhaite alors un sandwich sur baguettes chaudes...
"un sandwich sur baguettes chaudes" !!!
Pas avec un pickle j'espère.
Un doigt, ça marche mieux. Avec le deuxième, tu fais forcer le moteur.
Bâtard, mais faites attention! Vous n'êtes plus des enfants!
Et puis c'est fini les beuveries, là. Vous ne pourrez même plus fumer au Boud, ce sera vraiment plate, faudra se farcir le sourire des nouveaux conquérants non fumeurs, ils nous feront chier, alors autant rester chez soi et manger. Juste manger. Hop.
Si je comprends bien, je devrais, dès aujourd'hui: installer un filtre anti-voodoo sur le système de commentaires, toujours attendre que mon homme soit au lit pour lui demander une faveur, téléphoner à Daniel si j'ai une urgence, m'enlever les doigts de la bouche si l'envie me prend de respirer, faire un doigt d'honneur aux non fumeurs souriants, cesser de fréquenter les bars et surtout, prévoir un buffet chaud dans mes préarrangements funéraires.
Merci de vos conseils, vous êtes vraiment des potes!
Galad : Heureusement que tu es capable de comprendre tous ces conseils en même temps, parce que je te jure que j'étais perplexe en les lisant...
ceci dit, je suis bien content que Jeff t'ait sauvée...
Je sais, je suis une vulgarisatrice née!
Et Dan, je pense que Jeff a réalisé qu'avec ma mince prime d'assurance, il valait mieux me sauver et attendre une récompense de mes proches...
... que de ne rien faire et d'attendre une récompense dans ses poches ?
Ne rien faire, quand on y pense, ça aurait vraiment été poche...
Ne plus lire de nouveaux posts est moche.
Ouais... Ça joue rough dans les bars de Montttttrrrrréallll... On s'amuse ferme ! Y'a les Romains, aussi, qui jouaient à des jeux semblables, mais quand ils taponnaient la nourriture de leurs mains, eux, ils ne passaient pas par la gorge.
Sérieux : bravo Jeff. Bon sang froid; euh... ou demi-sommeil. Et toi, Diane, cesse de nous inquiéter davantage. Tu parles d'une blague !...
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