lundi 30 octobre 2006

V'la l'bon vent...

Quel temps de chien il a fait hier! À peine réveillée et pas encore tout à fait remise du party d'halloween de la veille (party auquel j'ai gagné le prix du meilleur déguisement, je tiens à préciser), je me traînais lamentablement les pieds vers le salon pour y embrasser mon homme quand quelque chose d'étrange a attiré mon attention. Par la fenêtre du salon, je crus voir quelque chose bouger, et ce quelque chose n'était visiblement pas un membre en règle de la famille de pigeons qui a élu domicile devant celle-ci. Non, ça ressemblait plutôt à de longs morceaux de bois qui se balançaient au gré des bourrasques, fait considérablement rare quand on habite un deuxième étage! Quelques pas de plus vers ladite fenêtre me permirent de voir, malgré l'obscurité, que notre balcon était rempli de débris de toutes sortes! Je me tournai vers l'homme avec, dans les yeux, des points d'interrogation gros comme ça et il m'expliqua que le balcon des voisins du troisième, (vous vous rappelez, ceux qui écoutent de la musique trash) était tombé sur le nôtre à cause du vent. Incroyable, non? J'ose à peine imaginer la conversation:
«Driiing driiing
- Oué, de kessé?
- Allo, hum... c'est l'Homme... oui le voisin du deuxième... je voulais juste vous dire de ne pas chercher votre balcon, il est chez-nous...»
* * *
Ce qui m'étonne le plus dans cette histoire de balcon, c'est qu'en trois ans à la même adresse, aucun de nous deux n'a jamais osé y mettre les pieds, de peur de se ramasser cul par dessus piétons sur le trottoir. Pourtant, malgré le vent et le poids de son jumeau du troisième, il tient toujours! Reste à savoir pour combien de temps encore...
En attendant, un petit conseil: si vous passez devant chez moi, ne prenez pas de chance, changez de trottoir!

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vendredi 27 octobre 2006

Sans commentaire...


Dire que j'ai trouvé insolent le jeune qui m'a dit, plus tôt cette semaine, que je faisais «années quatre-vingts»...

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dimanche 22 octobre 2006

Je ne suis pas une ratée!

Deux réussites culinaires cette semaine:
Une marmite de boeuf aux légumes absolument délectable et une immense soupe au chou bonne à lécher le fond de son bol.
Voilà! Ça ne veut peut-être pas dire grand chose pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup...

jeudi 12 octobre 2006

Un jour formidable

Mamie ne m'a pas envoyée à l'école ce matin. Elle a dit que je devais rester à la maison avec elle parce que maman passait à la télévision et qu'elle s'était acheté une belle robe et que c'était un jour formidable. Puis Mamie est sortie sur le balcon et a crié que ça allait commencer et les voisines sont venues et tante Donna et tante Lily aussi. Il y avait un animateur avec un grand sourire et des gradins pleins de spectateurs et ma maman est arrivée et les gens se sont mis à applaudir. L'animateur à dit que maman était à l'émission parce qu'il y avait un gros secret qu'elle gardait depuis longtemps puis maman s'est mise à pleurer et elle a dit qu'elle avait un gros secret. Tante Lily a dit que maman était la première de la famille à passer à la télévision et que c'était un jour formidable. L'animateur a demandé à maman de dire son secret aux spectateurs et maman a dit qu'elle avait eu des dizaines d'aventures avec des dizaines d'hommes avant d'avoir son bébé et les gens ont fait «Ohhhhhhh». Puis l'animateur a dit que mon papa était derrière le mur et que ma maman devait lui dire son secret. Papa est entré sur la scène et les gens ont applaudi et maman s'est mise à pleurer et elle a dit son secret et papa a dit que de toutes façon maman était une pute et qu'elle avait couché avec tous les hommes du quartier et les gens on fait «Ohhhhhhh» et maman s'est levée et a frappé papa avec les poings et a dit qu'il n'était pas mieux qu'elle et que tout le monde savait qu'il avait couché avec tante Donna et oncle Teddy et les gens ont applaudi. L'animateur a dit qu'il fallait qu'on se calme et Mamie a dit que maman était très belle dans sa nouvelle robe rouge et une photo de moi est apparue sur un grand écran et les gens ont fait «Honnnn» et l'animateur a demandé aux gens si je ressemblais à mon papa et les gens ont crié que non et maman a dit à papa qu'il était un salaud et papa a répondu qu'elle était une putain. L'animateur a dit qu'il allait donner les résultats des tests d'ADN pour savoir si mon papa était vraiment mon papa et maman s'est mise à courir partout sur la scène et tante Lily a dit qu'il serait dommage qu'elle tombe et qu'elle brise sa belle robe et papa a dit que maman était une détraquée et maman a dit qu'elle allait le tuer. L'animateur a dit que mon papa n'était pas mon papa et tante Donna a dit que maman aurait dû mettre sa robe bleue.

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vendredi 6 octobre 2006

La femme de ma vie

Depuis que j'ai quitté le nid familial, j'évolue dans un monde d'homme. Sur la quinzaine de colocataires qui sont passés ces dix dernières années, seulement deux n'étaient pas des hommes. Il y a eu aussi les amis, les amoureux, les amis des amoureux, les collègues d'université ou de travail, les compagnons de voyage... Des hommes qui restent, même de loin, d'autres qui disparaissent à jamais et d'autres encore qu'il fait bon croiser par hasard. Pourtant, parmi toute cette masculinité qui gravite autour de moi sans orbite régulière, une seule personne a toujours été présente, de près ou de loin, une toute petite personne au coeur grand comme ça. La fillette qui me tenait la main pour traverser la rue quand nous marchions pour aller à la maternelle, l'adolescente qui m'a aidé à sécher les larmes sur mes joues lors de ma première peine d'amourette, et la femme qui, en vingt-six ans d'amitié, n'a jamais oublié de souligner un anniversaire ou de retourner un appel: Sylvie. La femme de ma vie.

Je ne compte plus les fois où j'ai tenté de parler d'elle ici. C'est toujours la même chose: l'impression de ne jamais trouver le mot juste, de ne jamais connaître de qualificatif à la hauteur de ce petit bout de femme tellement unique et de la reconnaissance que je voudrais lui manifester. Si seulement j'avais autant de talents avec les mots qu'elle en a avec les couleurs et les pinceaux... Parce que voyez-vous, Sylvie est une artiste. Celle qui dessinait déjà sur les murs de sa chambre à quinze ans trouve encore le moyen de m'impressionner avec chacun de ses tableaux. Voici sa dernière oeuvre, terminée hier:

Pour en voir plus, je vous invite à aller faire un tour ici. Ça ne vous permettra sûrement pas de mesurer l'étendue de sa gentillesse et de sa générosité, mais vous aurez certainement une bonne idée de son talent.

Merci ma chère d'être toujours là, depuis toutes ces années. Et merci surtout de savoir encore m'éblouir avec tes formes et tes couleurs. Finalement, on a tous besoin d'une plus Sylvie que soi...

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